Obtenir une bourse d’étude de la langue chinoise à Taiwan
Avec la montée en puissance de la Chine, l’étude de la langue chinoise a le vent en poupe et chaque année voit toujours plus d’élèves / étudiants se masser dans les classes dispensant l’apprentissage de la langue de Confucius. Une bonne nouvelle en soi, même si pour la majorité cet apprentissage est purement « mercantile » plutôt que porté par un véritable intérêt pour la culture chinoise dans son ensemble. Quoi qu’il en soit, si vous êtes arrivé jusque ici, ou que vous êtes déjà lecteur / lectrice de Journey to Taiwan, c’est que vous êtes sans aucun doute à classer dans la seconde catégorie, et ça, c’est bien. Et si vous vous interrogez sur la façon d’obtenir une bourse pour pousser plus en avant, ou tout simplement débuter, l’étude de la langue chinoise, directement sur place, vous êtes au bon endroit.
Depuis quelques années maintenant, le Bureau de Représentation de Taipei en France 駐法國台北代表處 offre des bourses afin de pouvoir aller étudier le chinois à Taiwan, avec des mensualités allant de deux à neuf mois. Ces bourses sont destinées à ceux étudiants déjà la langue chinois mais elles sont à destinations des candidatures externes. Les seuls critères pour candidater sont d’être majeur et d’avoir en poche un diplôme du fin du secondaire. Les dépôts des dossiers de candidatures se font entre début février et fin mars. Le dossier est à télécharger sur cette page. Les dossiers passant devant un jury, il vous est demandé de fournir, outre le dossier dument rempli (en anglais), des relevés de notes de votre dernier diplôme obtenu, deux lettres de recommandation, une lettre de motivation de plusieurs pages, ainsi que de faire le démarche de vous pré-inscrire dans un établissement agréé. La pré-inscription pouvant demander un certain temps en fonction de l’établissement choisi (les pièces à joindre au dossier diffèrent), il vaut mieux ne pas s’y prendre au dernier moment. La réponse concernant l’acceptation de votre dossier par le BRTF vous parvient par mail courant mars.
A noter que les cours sont dispensés en anglais, il faut donc veiller à avoir un niveau suffisant (pas besoin d’être parfaitement bilingue) pour pouvoir suivre et poser des questions sans difficulté. De même, Taiwan oblige, les caractères enseignés et en vigueurs sont les caractères dits traditionnels, donc avec plus de traits que les simplifiés en usage en Chine continentale. Il est d’ailleurs plus simple de passer du traditionnel au simplifié que l’inverse.
Si vous êtes intéressé par l’étude du chinois, tout en vous souhaitant vous immerger pleinement dans la culture taiwanaise, vous savez ce qu’il vous reste faire.
Je me posais une question. Je suis en train d’apprendre le mandarin mais écriture simplifiée. Un de nos professeurs nous a dit que de plus en plus à Taiwan l’écriture simplifiée était utilisée et que l’écriture traditionnelle serait à terme abandonnée qu’en est-il ?
Je dois t’avouer que je n’ai pas entendu parler de ça. En terme d’abandon, il y a eu en 2009 celui du Tongyong Pinyin (qui reste encore présent dans certains manuels, comme celui que j’utilise à 師大) au profit du Hanyu Pinyin comme standard de romanisation. Mais le Bopomofo reste tout de même le système de référence ici. Les taiwanais apprennent le chinois par ce biais, et par exemple, quasiment tout le monde utilise un clavier (sur ordinateur et smartphone) basé sur ce système.
Pour la disparition des caractères traditionnels et leurs remplacements par leurs versions simplifiés, je ne pense pas, et surtout je n’espère pas, que la même chose arrivera. Même si plus complexes, les caractères traditionnels sont tout de même bien plus jolis et surtout bien plus intéressants étymologiquement parlant que les simplifiés. Sans parler de l’interprétation politique qui pourrait découler d’un tel changement. Après, il est vrai que certains caractères simplifiés sont utilisés à la place des traditionnels, mais plus pour gagner du temps qu’autre chose.
Il n’en reste que je vais me renseigner un peu plus sur le sujet, et que je serai intéressé de savoir pourquoi ton prof pense ça (il est taiwanais en plus il me semble ?).